TRANSPARENCE DES COMPAGNIES MINIERES – « QUI CHERCHE NE TROUVE PAS » (CdC/RN – POM – MMKi) 2015


Des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine minier
et regroupés en plateformes au Katanga, Sud Kivu et en Province
Orientale, en partenariat avec le Centre Carter, ont mené au cours de
l’année 2014 l’une des études le plus étendues sur la transparence des
projets miniers en RDC. Cette étude, qui porte sur un échantillon de
17 projets miniers, à mis en lumière un grand nombre des défis
auxquels doivent faire face les personnes qui cherchent les
informations sur différents aspects des projets miniers.

Cette étude a démontré que :

–   Par rapport aux 17 projets miniers étudiés il y a 62 contrats,
avenants et annexes qui ne sont pas publié par la Ministère des Mines.
Ce malgré le fait qu’un décret de 2011 oblige la publication de tout
contrat minier et ses annexes.

–   Les informations sur les impacts environnementaux sont dans la plupart des cas impossible à accéder. La majorité des sociétés ne distribuent pas leur Etude d’Impact Environnementale au niveau local – malgré l’obligation dans le Code Minier de le faire.

–   Les informations sur la contribution des entreprises au
développement locale à travers des projets sociaux sont aussi très
difficiles à accéder. Sur 17 sociétés étudiées, on peut trouver un
chiffre pour les dépenses social pour seulement cinq entreprises.

–   Il est quasiment impossible d’accéder aux statuts des sociétés –
et donc de savoir leurs identités et leurs propriétaires – dans les
différents Tribunaux de Commerce, au moins sans payer centaines des
dollars des frais officiels et non-officiels. Ces statuts ne sont non
plus trouvables dans la Journal Officiel, à cause de des systèmes
chaotiques d’archivage dans les bureaux du Journal. Néanmoins il a été possible de trouver quelques Statuts sur le site du Ministère des Mines de la RDC tel que vous pouvez le découvrir dans ce rapport

–   Les états financiers des sociétés miniers de droit congolais sont
presque impossibles à accéder. Cette opacité rend difficile
l’analyse par des ONG et des journalistes de l’évasion fiscal dans le
secteur minier.

Tout en vous souhaitant une bonne lecture et compréhension, n’hésitez pas à nous contacter en cas de nécessité.

Prière cliquer sur le lien ci-dessous pour lire l’intégralité du Rapport

QUI CHERCHE NE TROUVE PAS

Pour voir le questionnaire utilisé pour la récolte des informations, prière cliquer sur le lien ci-dessous (questionnaire vièrge)

Questionnaire-de-lindex-de-transparence

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Arrêté Provincial Interdisant l’exploitation minière en Ituri, RDC


Par son Arrêté Provincial n° 01/JBS/0004/CAB/PROGOU/PO/2015 du 21 janvier 2015, le Gouverneur de la Province Orientale en RDC suspend jusqu’à nouvel ordre les activités minières en District de l’Ituri. Notons que le District de l’Ituri est une partie de la Province où s’exploite la bonne partie des ressources naturelles. Les compagnies minières (Ashanti Goldfields Kilo, Mwana Africa, Loncor, Kilo Gold, SOKIMO), les compagnies pétrolières (Oil of DR Congo, TOTAL), plusieurs compagnies d’exploitation sémi industrielle et pas moins de 200 000 creuseurs artisanaux sont très actifs  dans la région. Cet Arrêté intervient dans le but de valoriser la « Commission Provinciale de Lutte  contre la Fraude dans le Secteur des Mines », structure mise en place par le gouvernement provincial pour lutter contre la fraude dans le secteur de la mine en Province Orientale.

Pour un district qui dépend en grande partie entre autre de l’exploitation artisanale de l’or (l’exploitation industrielle et semi industrielle ne profitant pas visiblement à la population locale), l’on se demande si quels pourront être les impacts de cette suspension sur le vécu quotidien de cette population qui vit « au taux du jour ». En outre, cette mesure une fois levée,  permettra -t-elle à cette population de tirer profit de l’exploitation semi industrielle et industrielle. Le problème serait plus complexe étant donné que ce District a des concessions minières couvertes par des titres d’exploitation industrielle qui sont en quête d’un mécanisme de cohabitation avec l’exploitation artisanale, laquelle devient davantage difficile d’exclure de la zone industrielle. En plus, les exploitants semi industriels qui travaillent en toute opacité, se référant toujours aux autorités politico administratives nationales, devant lesquelles ils se disent redevables et non devant la Province, et tout en méfiant la population locale directement affectée par ces exploitations.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire l’intégralité dudit Arrêté.

Arrete Provinciale de janvier 2015 interdisant l’exploitation minière en Ituri

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Principes volontaires sur la sécurité et les droits de l’homme pour une meilleure collaboration multi-acteurs


Les droits de l’homme constituent davantage le champ de bataille pour l’humanité. Face à des nombreux constats des violations massives volontaires ou involontaires, des nombreuses initiatives se mettent en place pour protéger  et défendre ces droits.

La Coopération Suisse en République Démocratique du Congo en collaboration avec la MONUSCO et PAX a organisé ce mercredi 18 juin 2014 à Kisangani (Capitale de la Province Orientale) à l’intention des acteurs venus des différents coins de la Province une rencontre d’échange et d’information  sur l’Initiative des Principes volontaires sur la sécurité et les droits de l’homme.

Ouvert sous la facilitation de Katharina R. Vogeli (Conseillère en Sécurité humaine de l’Ambassade suisse en RDC) par une allocution du Gouverneur de la Province Orientale, son Excellence Jean BAMANISA SAIDI, ce dernier a donné l’importance de travailler à trio Gouvernement – Industries extractives – Société civile pour une bonne garantie de sécurité, de protection et de respect des droits de l’homme.

Messieurs Egbert Wesselink et Joost van Puijenbroek, tous de l’ONG Internationale PAX ont brillamment exposé  le contexte, le fonctionnement, la raison d’être ainsi que les tenant et les aboutissants de ces principes volontaires.

Ces exposés furent illustrés par le cas de Tenke Fungurume Mining (TFM), exposés faits par monsieur Didier-Michel NZATI et madame Ida Efinda tous de ladite compagnie venus du Katanga pour partager leurs expériences.

A l’issu de la rencontre, des craintes ont été exprimés par rapport au caractère  volontaire de ces principes pour leurs applications en RDC. Un point de vue commun fut dégagé, celui de voir ces principes réussir si et seulement si l’Etat et les industries extractives s’engager pour non seulement vulgariser ces principes, mais en plus former les services de sécurité publique comme privée à l’application de ces principes. D’autres travaux ultérieurs pourront plus mettre en place le mécanisme de travail pour la réussite de l’application de ces principes.

 

 

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Initiative pour la Transparence des Industries Extractives en République Démocratique du Congo: La Province Orientale doit figurer!


Il s’est tenu à Bunia du 10 au 12 juin 2014 une session de formation sur l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE). En partenariat et avec l’appui technique et financier du Centre Carter, le Cadre de Concertation de la société civile de l’Ituri sur les Ressources Naturelles, CdC/RN en sigle a organisé ladite rencontre à l’intention des acteurs de la société civile de l’Ituri.

Depuis que les rapports ITIE sont publiés en République Démocratique du Congo (RDC) c’est faiblement que les données des entreprises œuvrant en Province Orientale y sont intégrés, alors que cette dernière renferme un nombre aussi important des industries extractives du secteur minier dont certains en production (Kibali Gold mining), d’autres en exploration (Mwana Africa, Moku Beverendi, Kilo Gold Mining, Loncor, Sivahera, SOKIMO…) et d’autres à statut intermédiaire dont Ashanti Goldfields Kilo (AGK) qui est en suspension. On y trouve également des blocs pétroliers en exploration dont blocs 1 et 2 détenus par Oil of DR Congo et bloc 3 détenu par la Majeure française TOTAL.

L’heure a sonné pour que la Province Orientale accède à la transparence conformément aux exigences de la Nouvelle norme ITIE. Avec la volonté manifeste que prouve la RDC pour être déclaré « Pays conforme », un engagement ferme de publier ce qui est payé par les industries extractives et déclarer ce qui est perçue par l’Etat fera avancer cette transparence.

La formation ne s’est pas limité seulement à comprendre les exigences ITIE, mais en plus d’analyser les rapport ITIE-RDC 2010 et 2011 pour comprendre à quelles niveau se situent les lacunes, le degré d’avancement de l’ITIE-RDC par rapport aux mesures correctives proposées par le Conseil d’administration de l’ITIE International pour cette déclaration de « pays conforme »ainsi que la mise en œuvre des exigences de la Nouvelle norme ITIE dans la chaîne de valeur des industries extractives, toujours selon les exigences de la Nouvelle norme ITIE. 

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QUEL AVENIR D’EXPLOITATION MINIERE DANS LA CONCESSION 40?


Depuis le mois de mars 2013, Ashanti Goldfields Kilo (AGK), la jointe venture entre Anglogold Ashanti et SOKIMO a suspendu ses activités minières dans la Concession 40 de la SOKIMO, située au Nord est de la RDC, dans la région de Mongbwalu.

Ladite compagnie avait déjà obtenu le permis d’exploitation minière sur présentation d’une Etude d’impact environnemental et social ainsi que le Plan de gestion environnemental du projet. Presque une année après cette suspension, les perspectives d’avenir restent toujours floues par le fait que la société n’a jusque là fait aucune Déclaration sur son intention future.

La RDC est parmi les pays qui, jusque là dépendent largement des revenus issus du secteur extractif. La conséquence c’est que le vecu quotidien de la population ne change, au contraire il se dégrade de plus en plus. Il est de la responsabilité des acteurs clés dans ce processus, à savoir le Gouvernement congolais et la société AGK de débloquer la situation. La Société civile se pose mille et une question: à quand une exploitation responsable qui puisse répondre aux besoins socio-économique de la population congolaise en général et des populations affectées par les industries extractives en particuliers? Est-il une façon d’ouvrir le sous sol congolais à des bradages? N’est-ce pas le gel des ressources naturelles?

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Afrique francophone: Les Sociétés civiles engagée pour une bonne gouvernance des Industries extractives


Avec l’appui de Revenue Watch Institute et le Ministère français des affaires étrangères, les acteurs de la Société civile des pays de l’Afrique francophone ont reçu pendant deux semaines une formation sur la « Gouvernance des Industries extractives« . La formation a regroupé à l’Université Catholique d’Afrique Centrale (Yaoundé – Cameroun)  les ressortissants de 14 différents pays africains francophones. C’est l’Université d’été sur la gouvernance des Industries extractives en Afrique francophone.

En effet, l’exploitation des ressources naturelles devient davantage un enjeu majeur pour le développement des pays riches en ressources et pour le bien être des populations affectées par cette exploitation. Pour les pays riches en ressources, ces dernières constituent la source principale de revenu de l’État, d’où sa mauvaise gestion est source de paupérisation et sous développement à tous les niveaux.

La collaboration étroite entre les gouvernements – les industries extractives – les société civiles reste une voie incontournable pour une exploitation responsable et bénéfique des ressources naturelles.

 

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DE L’EXPLORATION A L’EXPLOITATION : ASHANTI GOLDFIELDS KILO S’ENGAGE


Au cours d’une rencontre tripartite Cadre de concertation de la société civile de l’Ituri sur les ressources naturelles (CdC) – le gouvernement congolais représenté par le Commissaire de District de l’Ituri chargé de l’Economie, Finances et Développement – la compagnie minière Ashanti Goldfield Kilo(AGK), cette dernière a donné l’évolution du projet d’exploitation industrielle de l’or pour la mine de Mongbwalu.

Signalons aussi la présence de Anglo gold Ashanti (qui est dans le joint venture avec SOKIMO, lesquels forment AGK), les partenaires de CdC du niveau national (la Commission Episcopale sur les Ressources Naturelles, CERN) et du niveau international (Catholic Agency for Overseas Developement, CAFOD).

En effet, depuis qu’AGK a soumis au Gouvernement congolais en novembre 2011 le résultat de son Etude d’impact environnemental et social (EIES) et le Plan de gestion environnemental du projet (PGEP), ce n’est qu’en date du 14 mars 2012 que la Direction de Protection de l’Environnement Minier (DPEM) par sa Décision N° 029/DPEM a donné son avis favorable en approuvant l’EIES et PGEP, bien sur après des amendements exigés de la part de AGK.

Cette position du gouvernement congolais ouvre une nouvelle air pour AGK, alors que certains dossiers de la concession où il compte œuvrer pèsent encore sur lui, notamment  la problématique de l’orpaillage.

Au cours de cette rencontre, le CdC a soulevé une question principale, celle de mécanismes concrets  de gestion des impacts négatifs du projet sur l’écosystème. Un débat houleux a eu lieu  sur la qualité de l’eau avant, pendant et après la clôture du projet. Par rapport à cette préoccupation majeure, AGK, ayant souscrit aux standards internationaux sur l’exploitation des ressources naturelles promet d’agir en responsable. Mais le CdC reste vigilant sur cette promesse qui sera vérifié tout au long du projet.

La question d’orpaillage se pose encore avec acuité. En effet, la concession sur laquelle AGK compte travailler regorge plus ou moins 130 à 150 milles exploitants artisanaux. Au regard du code minier congolais de 2002, une zone à exploitation industrielle ne peut pas en même temps faire l’objet d’orpaillage. En d’autre terme, l’orpaillage y est illégal. Cependant, le propriétaire de la concession (SOKIMO) pendant des années a encadré l’orpaillage, raison de ce nombre élevé d’orpailleurs. Une question se pose alors : « Est-il possible que AGK mette fin à l’orpaillage alors que la région de l’Ituri vit directement et indirectement de cette activité ? »

Au mois de mars 2012, AGK a organisé à Bunia un atelier regroupant les acteurs clés intéressés dans la problématique de l’orpaillage. L’idée générale de AGK au cours de cet atelier était de mettre progressivement fin à l’orpaillage en créant des activités alternatives à l’orpaillage. Un plan à court, moyen et long terme a été dressé par les participants.

Au cours d’une conférence organisée à Bunia au mois de juin 2012 par Réseau Haki na Amani et son partenaire IKV PAX KRISTI sur l’exploitation artisanale de l’or en Ituri, les participants ont noté qu’il est quasiment impossible de mettre fin à l’orpaillage, vu le contexte qui l’entoure (nombre des personnes dépendant de l’orpaillage). Les tendances générales étaient plutôt à une coexistence, cohabitation entre les deux activités (artisanat et industrie). Etant donné que la RDC est dans une phase de révision de son code minier, d’aucun pense que cet aspect soit intégré dans le code, non seulement pour l’Ituri, mais pour tout le pays car ce problème est général.

Bref, AGK doit encore répondre à beaucoup des préoccupations d’ordre social en environnemental, lesquelles sont inscrits dans son rapport d’EIES et PGEP. In English

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LES LEGISLATEURS CONGOLAIS DEVRAIENT METTRE EN ŒUVRE DES REFORMES FONDAMENTALES DANS LE SECTEUR DES RESSOURCES NATURELLES DU PAYS


LES LEGISLATEURS CONGOLAIS DEVRAIENT METTRE EN ŒUVRE DES REFORMES FONDAMENTALES DANS LE SECTEUR DES RESSOURCES NATURELLES DU PAYS

Le parlement de la République démocratique du Congo (RDC) récemment élu et le nouveau gouvernement devraient profondément modifier la manière dont sont gérées les ressources minières, pétrolières et forestières du pays, a déclaré Global Witness dans un nouveau document d’information publié ce 19 mars 2012.

Ce document, intitulé Programme de réformes 2012, présente des conclusions préoccupantes sur la manière dont les secteurs congolais des mines, des hydrocarbures et de l’exploitation forestière sont gérés ; il formule également des recommandations pour garantir que les ressources naturelles soient utilisées dans l’intérêt de la population et empêcher que les auteurs d’actes de corruption et de mauvaise gestion ne s’en emparent.

« Les responsables politiques congolais ont des ressources considérables à leur disposition qui pourraient améliorer le niveau de vie du pays tout en préservant l’environnement pour les générations futures », a déclaré Gavin Hayman, directeur de campagnes de Global Witness. « Le droit constitutionnel des Congolais à bénéficier en toute équité de cette richesse naturelle devrait être la priorité du Président réélu, Joseph Kabila, de son gouvernement et des députés du pays. »

Le document Programme de réformes 2012 met en avant trois grands domaines de réformes auxquels les législateurs congolais devraient s’atteler :

  • Transparence dans le secteur minier et des hydrocarbures

Le précédent gouvernement congolais a secrètement cédé des actifs miniers lucratifs à des entreprises opaques hébergées dans des zones offshore. Certains de ces actifs ont été vendus à un prix très inférieur à la plupart des estimations commerciales de leur valeur. Global Witness est d’avis que tous les détails relatifs à ces ventes devraient être divulgués de manière bien plus exhaustive et que des enquêtes impartiales devraient être ouvertes sur tous les cas de corruption présumés. Le nouveau gouvernement devrait introduire une législation qui assure un processus d’appel d’offres compétitif et transparent visant l’ensemble des actifs miniers et pétroliers ; il devrait aussi garantir la publication de tous les revenus générés dans ces secteurs.

  • Instaurer un commerce de minerais libre de conflit dans les Kivus, provinces de l’est du pays

Des groupes armés et des réseaux criminels au sein de l’armée congolaise financent leurs activités grâce au contrôle illégal des mines et des voies commerciales dans certaines régions de l’est du Congo. Les autorités congolaises devraient s’assurer que la législation nationale récemment adoptée, au titre de laquelle il est désormais obligatoire de soumettre les chaînes d’approvisionnement à un exercice de diligence raisonnable, est pleinement mise en œuvre par toutes les parties impliquées dans le commerce de minerais. En outre, le gouvernement devrait tenir l’engagement qu’il a pris de retirer l’armée des sites miniers et de poursuivre en justice les individus impliqués dans le commerce illégal de minerais.

  • Maintenir le moratoire sur l’attribution de nouveaux droits d’exploitation forestière à grande échelle

Le moratoire dont fait l’objet le processus d’attribution de nouveaux droits d’exploitation forestière à grande échelle devrait rester en vigueur tant que les autorités congolaises n’auront pas pris de mesures pour identifier la manière dont les terres sont utilisées par les communautés locales qui dépendent des forêts pour leurs moyens de subsistance.

« Cela fait cinq ans que le secteur des ressources naturelles du Congo est submergé par la signature de marchés opaques couvrant des actifs miniers d’une valeur se montant à plusieurs milliards de dollars, la vente de minerais associés à des groupes armés, et l’absence de surveillance de l’exploitation forestière dans ce qui constitue la deuxième plus grande forêt tropicale du monde», a déclaré Gavin Hayman. « Modifier les pratiques commerciales devrait constituer une priorité des nouveaux députés et agents du gouvernement. »

Lire le Programme ici

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LA MAJOR TOTAL RENCONTRE LA SOCIETE CIVILE DE L’ITURI


Le Samedi 17 mars 2012, la compagnie pétrolière française TOTAL,  qui a obtenu une Ordonnance Présidentielle du Président de la République Démocratique du Congo (RDC) pour l’exploration et l’exploitation du bloc III du Graben Albertine, a rencontre la Société civile de l’Ituri pour lui faire part de ses activités sur ledit bloc. 

Rappelons que le bloc pétrolier III du Graben Albertine se trouve en cheval entre le District de l’Ituri en Province Orientale et la province du Nord Kivu, toutes à l’Est de la RDC.

Monsieur Bernard Leflaive,  chargé de la politique sociétale au sein  de TOTAL et de relation entre TOTAL et les différentes parties prenantes a affirmé qu’officiellement, ils ont commencé la phase de l’exploration depuis le 28 janvier 2012. Il donné un calendrier selon lequel la phase de l’exploration durera au moins 3 ans, la construction des infrastructures au moins 5 ans et la production au moins 10 ans.

Il a en outre signifié que la compagnie va d’abord commencer par travailler sur la partie du bloc du côté de l’Ituri. Autrement, le côté Nord Kivu ne sera entamée qu’ultérieurement.

En plus, Bernard a éclairé l’opinion iturienne sur les rimeurs selon lesquels l’Ouganda qui est en avance par rapport à la RDC pourra pomper le pétrole congolais. Il a affirmé que le pétrole se trouve dans des poches qui ne sont pas des vases communicants comme pour l’eau ou la lac.

Les questions de la société civile de l’Ituri ont tourné autour des  points principaux suivants : la part de la communauté locale, l’exploitation du pétrole dans le parc des Virunga, installation de la raffinerie, le problème du contrat pétrolier et la transparence.

–          Le Chargé des responsabilités sociétales de TOTAL a affirmé que ce dernier affecte une somme de 1 million des dollars américains par an et ce pour les trois années d’exploration, c’est-à-dire une somme d’un total de 3 million des dollars américains pour les 3 ans. La société civile de l’Ituri s’est opposée à cet aspect. « Nous voulons que la part de la communauté locale soit stipulé en pourcentage et non à des montants forfaitaires », a-t-elle soulignée.

–          Quant à la question de l’exploitation dans le parc, la société civile a exprimé sa crainte que TOTAL détruise par son exploitation le parc national congolais, lequel est aussi classé par l’Unesco parmi les patrimoines communs de l’humanité. « TOTAL, c’est du sérieux » a dit Monsieur Lefalive ; « Nous avons lu la législation congolaise en matière de la protection du parc, et TOTAL ne peut jamais la violer en exploitant dans le parc », a-t-il renchérit. Toute fois, la société civile s’est réservée sur cette question et attend voir la concrétisation de cette déclaration même à long terme.

–          La société civile a exprimé également son inquiétude par rapport à la non publication du contrat par les parties signataires. Bernard Leflaive a répondu que ça c’est la responsabilité du Gouvernement congolais et non de la société. Les participant ont insisté en disant que pour autant que le contrat ne soit pas un secret, même l’entreprise peut le faire. La société civile a jugé alors de mener des lobbies auprès du Gouvernement congolais pour que soit publié ce contrat, en vue de rassurer toutes les parties sur son contenu. Néanmoins, elle n’a pas écarté la responsabilité de TOTAL dans cette publication, ne fusse que sur son site internet.

–          Un débat houleux sur le lieu de raffinerie du pétrole. Se fondant sur la déclaration d’un des ministres congolais qui a déclaré à l’époque que les raffineries seront construites en RDC, la société civile aime bien voir cela se réaliser. Quant au représentant de TOTAL, il est impossible d’en installer en RDC car pas de marché pour écouler une quarantaine des produits dérivés du pétrole. Donc c’est l’aspect économique qui est mis en exergue, a dit Bernard.

–          Enfin quant à la transparence, la société civile a obligé TOTAL à respecter le principe internationalement reconnu, celui de « Publish What You Pay ». cela est du au fait que Monsieur Bernard a confirmé un versement d’une somme de 4 million de dollars américains au Gouvernement congolais à titre de droit d’entrée dans le bloc.

L’orateur n’a pas manqué de faire état de l’insécurité qui règne dans la région par rapport aux activités des groupes armées dont le « Front Patriotique pour la Justice au Congo », FPJC en sigle, lequel est justement dans une partie de  l’espace du bloc III. Cette présence des éléments armés retarde les activités de TOTAL, a-t-il souligné, tout en affirmant que la compagnie attend que le Gouvernement congolais fasse son travail sur le plan sécuritaire en vue de lui garantir une activité saine et paisible.

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APRES CAPRIKAT ET FOXWHELP, TOTAL FAIT SON ENTREE DANS LE GRABEN ALBERTINE


Après un long silence du Gouvernement congolais sur l’issu du Contrat de Partage de Production signé entre lui et la société pétrolière française TOTAL, le Président réélu de la République Démocratique du Congo a, une semaine après sa prestation de serment, signé l’Ordonnance autorisant TOTAL d’explorer le bloc III du Graben Albertine.

Rappelons que le bloc III se trouve à cheval entre le District de l’Ituri en Province Orientale et la Province du Nord Kivu.

Si Caprikat et Foxwhelp ne sont pas suffisamment ouvert au dialogue avec la communauté, la société civile n’attend pas cela de TOTAL qui est considéré comme un major dans le monde pétrolier.

La signature de cette Ordonnance intervient dans un contexte où des pressions proviennent de partout sur la transparence dans le secteur d’exploitation des ressources naturelles de la région des grands lacs. C’est ce qui ressort de la déclaration de Alphonse NTUMBA LUABA au lendemain de son élection au poste de Secrétaire exécutif de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). Il affirme « …Il faut poursuivre, le processus de lutte contre le trafic illégal des ressources naturelles. Et poursuivre la traçabilité et la certification des ressources naturelles. Pour sortir même de l’informel sur l’industrialisation… »

Certains pays membres de la CIRGL sont déjà en pleine lutte pour cette transparence. C’est le cas du parlement ougandais qui, au mois d’octobre 2011 a voté , selon la source de la bbc, la suspension du contrat pétrolier de Tullow Oil au motif que ce dernier  avait payé des dessous-de-table pour influencer certaines décisions dans la signature par le Gouvernement dudit contrat.

Signalons que Tullow Oil avait signé un Contrat de Partage de Production avec le Gouvernement congolais, et n’attendait que l’Ordonnance présidentielle pour commencer l’exploration, ce qui ne sera fait en sa faveur, mais à celle de Caprikat et Foxwhelp. Dans une interview accordée à « jeune Afrique » le 13 janvier 2012, le Vice président de Tullow Oil, Monsieur Tim O’Hanlon affirme ce qui suit : « …Il est très difficile de travailler en RDC en toute transparence et proprement. Mais la logique d’avoir le même opérateur des deux côtés du lac Albert prendra le dessus un jour ou l’autre. J’imagine que le président regrette déjà. » Il qualifie les détenteurs des blocs I et II d’ « Inconnus dans le secteur du pétrole ».   Tous ces débats laissent alors à se poser la question de savoir : Quel est l’avenir réel du pétrole de Graben Albertine ?

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